Situations toxiques au travail : entre politiques d’entreprise et droit du travail, un juste équilibre à trouver
Du côté du droit, des solutions existent pour mettre en place les bons outils et adopter les bons réflexes face aux situations toxiques, explique Emilie Meridjen dans AEF info Social RH.
Le manager, un technicien sans compétences d'encadrement ?
Gestion managériale défaillante, incompréhensions entre collègues, pressions exercées sur des collaborateurs, voire harcèlement moral ou sexuel, des situations toxiques, quel que soit leur niveau de gravité, peuvent apparaître sur le lieu de travail.
Malgré les efforts des entreprises et l’existence d’une législation visant à lutter contre les situations dégradantes au travail, les cas de harcèlement et autres relations toxiques au travail semblent pourtant encore persister, sans que l’on en parle de manière systématique. « Il y a une médiatisation de ces affaires lorsqu’on a un événement particulier comme un suicide, un événement particulièrement grave », souligne Émilie Meridjen.
Pour cette dernière, il faut d’abord, avant de comprendre ce que peut être la définition d’un management toxique, s’intéresser à la définition du manager. « Un manager, c’est aujourd’hui souvent un très bon technicien, reconnu pour bien faire son travail. Pour le récompenser, on le promeut en lui donnant une fonction d’encadrement. Or, cette compétence d’encadrement n’est pas innée et ce nouveau manager n’est pas forcément formé en gestion humaine », confie-t-elle. D’où la nécessité, en amont de la prise de poste, de lui donner les clés qui lui permettront de s’adapter à son nouvel emploi. « C’est là qu’apparaît l’obligation de l’employeur en matière de prévention et de sécurité », précise l’avocate.
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